Bernard Gantner, né le 16 août 1928 à Belfort (Territoire de Belfort) et mort le 1er juin 2018 dans la même ville, est un artiste peintre, lithographe et aquafortiste français.
Bernard Gantner dessine dès l'âge de six ans.
Son grand-père, né à Bourogne et instituteur à Grandvillars, reconnaissant déjà le talent de son petit-fils, décide de le présenter au conservateur du Musée de Belfort, Léon Delabre.
Sous l'œil expert et attentif du conservateur, Bernard développe son don et, à dix ans, il veut vouer sa vie à la peinture.

La deuxième guerre mondiale éclate lorsqu' il a onze ans, il passera une grande partie de cette période à l'intérieur du musée, alors fermé au public, à étudier et à dessiner. C'est à cette époque que Léon Delabre lui enseigne la peinture à l'huile.

Gantner obtiendra, après la guerre, son baccalauréat de philosophie et déménagera à Paris. Il étudie, un an durant, à l'Académie des Beaux Arts et profite de cette période pour se perfectionner en étudiant les oeuvres des impressionnistes et des grands maitres classiques qu'il admire dans les galeries d'art et musées parisiens qu'il fréquente assidument.

En 1950, aura lieu à Mulhouse, son premier vernissage.

Marié, pour la première fois, en 1951, il sera père, dans les années qui suivront, de 3 enfants.

Il continuera, tout au long de cette période et jusqu'en 1958, à peindre des toiles et à faire des dessins, sans, toutefois, obtenir de ses pairs, une véritable reconnaissance de son talent. Il peint alors des natures mortes, des fleurs, des scènes d'intérieur, dessine des paysages de banlieues ouvrières et des portraits de personnages rencontrés au hasard de ses promenades.

Pourtant, cette persévérance finira par porter ses fruits car il sera remarqué, en 1961, par Claude Roger-Marx, alors Président du Prix de la critique. Il lui consacrera 2 colonnes dans Le Figaro Littéraire.

Le "Prix de la Critique" qu'il obtient en 1962, marque pour Bernard Gantner le début d'une carrière internationale.

En 1966, après que l'ambassadeur américain à Paris, M. Watson, lors d'une visite à la Galerie Madden de Londres, ait découvert et acheté des toiles de Gantner, il sera également remarqué par les grandes galeries américaines.

Il montera des expositions particulières aux Wally Findlay Galleries (Paris, New York, Chicago, Palm Beach, Beverly Hills) de 1974 à 1993 ; à la Buschlen Mowatt Fine Arts Gallerie (Vancouver) de 1986 à 1998 ; Vision Nouvelle, sera une exposition itinérante au Japon de 1972 à 1986 et d'autres expositions auront lieu, au Japon toujours, en 1993 et 1996, la dernière en date au cours de l'été 2005.

Plusieurs rétrospectives seront organisées en 1967, au musée des Unterlinden à Colmar, à Sochaux en 1982, à Vesoul en 1987, au musée de Fontainebleau en 1988, et bien d'autres encore au Château de Val, à l'Abbaye de Baume-les-Dames, au Musée Florival à Guebwiller, à Mulhouse, Strasbourg, Vittel, Chicago.

Il réalisera une cinquantaine d'expositions personnelles au Japon, soixante aux États-Unis, une dizaine au Canada, des expositions en Angleterre, en Suisse, dans toutes les grandes villes de France et bien sûr, dans des galeries parisiennes.

De nombreux musées français et étrangers achètent les toiles et les dessins de Bernard Gantner pour les exposer dans leurs salles.

L'artiste a également édité une dizaine de livres de bibliophilie (eaux-fortes et lithographies), souvent avec la collaboration de Claude Roger-Marx, l'écrivain et critique culte le plus réputé des années cinquante.

En 1989, le Foyer Rural de Bourogne organise une rétrospective de l'œuvre lithographique de Bernard Gantner. Fruit d'une longue amitié avec le maire de l'époque, Léon Mougin, l'idée de la création d'un musée Gantner naquit à la suite de cet événement.

En 1994, il participera à une importante retransmission télévisée, réalisée par France 3 dans le cadre de l'émission Cilao "Les Alsaciens célèbres hors de l'Alsace."

Il reçoit la Légion d'honneur le 16 mai 1998.

Ce même jour verra l'ouverture, à Bourogne, de l'Espace Gantner, ancienne ferme rénovée spécialement aménagée pour abriter la collection des 587 lithographies et eaux-fortes dont Bernard Gantner a fait don à la commune de Bourogne.

Par la suite, et sous la houlette du Conseil Général depuis 2001, l'Espace Gantner deviendra ce creuset qui allie l'art et le multimédia, en favorisant le mariage du talent artistique et des nouvelles technologies.

Proposée par l'Espace Multimédia Gantner, la dernière rétrospective de ses oeuvres, a eu lieu en Juillet 2005. Elle aura permit à de nombreux visiteurs de découvrir ou redécouvrir le vaste talent de Bernard Gantner.

A coté des lithographies, de nombreux dessins, huiles ou aquarelles ont été exposées par le peintre, représentatifs de toutes ses périodes et montrant l'évolution et le l'éclosion du talent du peintre, depuis le dessin du vase de fleur réalisé en 1938, jusqu'aux dernières toiles peintes par l'artiste au printemps 2005.

Peintre de paysages, de neige, de natures mortes, peintre à la gouache, aquarelliste, graveur, illustrateur, Bernard Gantner est aujourd'hui un artiste accompli de renommée internationale.

Inspiré par sa terre natale, Bernard Gantner peint la nature sous toutes ses coutures et par tous les temps, en usant de tout son talent pour faire naître de cette apparente monotonie ses richesses infinies, les reliefs et la lumière.

Il installe son atelier à Lachapelle-sous-Chaux en 1962, dans le Territoire de Belfort, puis il y bâtira, en 1993, un musée : le Musée Gantner,

En architecte, il a créé des salles ouvertes largement sur la nature invitant l'œil à un va-et-vient sur le monde réel et le monde interprété.

En 1995, il offre au public sa création artistique de quarante ans, il présente ses huiles et aquarelles, ainsi que sa collection personnelle d'objets archéologiques indiens, khmers, chinois mais aussi égyptiens, grecs, romains, paléo-américains ou océaniens.

Pour le plaisir des visiteurs, une magnifique collection d'incunables et autres livres rares participe au succès des lieux.

Après la visite des 3 salles du musée, la découverte continue à l'extérieur dans son jardin vallonné de vingt hectares au pied des Vosges qu'il continue à "sculpter" passionnément en creusant de grands étangs et en créant ponts de bois et bassins japonais, cascades et chemins traversant des forêts de hêtres et de bouleaux, introduisant des espèces exotiques acclimatées à la région sous-vosgienne, développant une extraordinaire forêt de mousse que l'on ne voit généralement qu'au Japon, il réalise ici des assemblages uniques tel un "tableau Gantner".

Là où il n'y avait pas un seul arbre, en paysagiste, il a créé un paradis unique qui transporte le promeneur hors du temps.

Son imagination fertile et sa créativité continuent à s'épanouir, non seulement dans son atelier, mais dans ses jardins.

En 1999, il crée un arboretum, choisissant lui-même, comme il l'a toujours fait, les espèces pour leurs formes exceptionnelles, pour le mélange de différentes nuances de vert, pour leurs magnifiques couleurs d'automne, pour leur rareté. Plus de huit cents espèces du monde entier sont en cours d'étiquetage, en trois langues.

En 2000, les collections continuent ; cette-fois-ci, c'est la création d'un parc animalier où il rassemble, dans un milieu naturel, rennes, cervidés, falabellas, alpagas, vaches miniatures, et d'autres espèces rares.

En 2005, il ouvre cinq hectares de forêt pour la promenade avec un belvédère ay ...

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